21 févr. 2014

Statut des sages-femmes : où en est-on ?

Communiqué de presse_20/02/2014
IIIème marche des sages-femmes à Paris
Le 19/02/2014, 4000 sages-femmes étaient venues de toute la France, réclamer à Marisol Touraine des mesures concrètes concernant leurs revendications.
Depuis 4 mois, les sages-femmes mènent une grève sans relâche face à l’injustice faite à cette profession.
Elles demandent à rejoindre le statut médical hospitalier existant : praticien hospitalier, permettant une réelle autonomie et une rémunération à hauteur des compétences et responsabilités.
Elles réclament des mesures concrètes afin que la sage-femme, profession ayant les compétences nécessaires, est une visibilité  dans la parcours de santé des femmes  afin d’améliorer l’accès aux soins pour le suivi gynécologique, la contraception ou le suivi de grossesse.
Elles veulent intégrer une formation universitaire dans une composante universitaire autonome. Elles veulent que le statut du corps enseignants et celui des étudiants soient décidés en même temps que les décisions rendues pour les sages-femmes hospitalières.
Le 19/02/2014, s’est tenu la dernière réunion du GT sur le statut hospitalier.
Le Collectif a voulu croire en un vrai débat sur le statut des sages-femmes. Un débat centré sur l’intérêt des femmes avec un statut qui affirme l’autonomie des sages-femmes dans l’organisation des maternités.
Le socle commun est vide de sens, les hypothèses sont incohérentes au niveau législatif. Le statut dans la Fonction Publique Hospitalière n’aura de médical que le nom ! Les médecins, praticiens hospitaliers, eux-mêmes ont dit que jamais ils ne rejoindraient cette filière de la FPH.
Le Collectif des sages-femmes se demande comment la Ministre pourrait prendre une décision d'une telle importance pour les femmes et les sages-femmes en se basant sur un document contenant nombre d'incohérences et ne tenant pas compte des propositions des sages-femmes représentées par le Collectif qui souhaitent le statut de praticien hospitalier
Le Collectif des sages-femmes refuse de valider le socle commun en l’état et les propositions actuelles de statut hors et dans la FPH qui renient le caractère médical de la profession.
Le Collectif des sages-femmes (ONSSF, CNSF, ANSFC, ANESF, CNEMa, CFTC santé sociaux)
Contacts presse pour le Collectif des sages-femmes :
Caroline RAQUIN (Organisation Nationale Syndicale des Sages-Femmes) : 06 66 42 95 94
Nicolas DUTRIAUX (Collège National des Sages-Femmes de France) : 06 12 89 22 64
Yannick LARTIGUE (Fédération Santé CFTC) : 06 81 89 21 92
Isabelle DERRENDINGER (Conférence Nationale des Enseignants en Maïeutique) : 06 46 81 18 01
Sylvie BONNEFONT (Association Nationale des Sages-Femmes Cadres) : 06 74 36 32 45
Anthony WEBER (Association Nationale des Etudiants Sages-Femmes) : 06 46 13 20 87

ONSSF     
Elisabeth TARRAGA,
secrétaire générale
Chargée de la Communication

0621942526



10 févr. 2014

Enfants / Ados / Famille : quels temps d'écrans ?

 Les ados veulent affirmer leurs choix et leur maturité, tandis que les enfants souhaitent savoir ce que ces premiers regardent de si intéressant, et les plus jeunes ne rêvent que de grandir pour avoir accès aux images interdites/censurées , même s'ils se plongent avec plaisir dans celles qui leurs sont autorisées...
Mais comment parvenir à satisfaire un minimum chacun tout en préservant leur croissance et leurs yeux ? Le plaisir, l'apprentissage, la détente et la découverte, bon d'accord, mais ce n'est pas évident de fixer les limites précises et non négociables quand on doit faire le gendarme pour être sûrs qu'ils arriveront à s'endormir calmement le soir venu ou à ne pas s'entre-étriper parce que c'est encore un samedi pluvieux et que papa et maman sont trop occupés aux travaux de la maison ou aux papiers/comptes ou que sais-je encore pour pouvoir faire un jeu de société ensemble par exemple...

AFP

Tablette, télé, mobile, console... Trop d'écran perturbe l'enfant ! Revue de détail des règles établies par l'Académie des sciences, pour chaque âge et petits conseils futés pour les parents.

 Les experts tirent la sonnette d'alarme : les enfants passent trop de temps devant les écrans! Or," à 6 ans, deux heures d'écran par jour augmentent les risques à venir de maladies cardiaques, d'hypertension artérielle et de diabète, sans compter qu'à l'adolescence le surpoids est directement lié au temps d'écran. Plus inquiétant, la lumière bleue émise par les tablettes affecterait la mélatonine, "l'hormone du sommeil", et donc notre horloge biologique. Deux heures d'exposition la font baisser de 22 % et entraînent des troubles du sommeil, des risques de diabète, d'obésité et même de cancer du sein. Face à cette succession d'alertes, les parents s'interrogent : faut-il interdire ou limiter les écrans, lesquels et comment ?" (Conseils de l'Académie des sciences pour Le Point)

J'ai cherché pendant quelques temps des astuces et des règles plus claires pour nous aider à mieux cadrer ces temps d'écrans. Petit tour des bonnes habitudes pour ne pas se faire trop de cheveux blancs:

1. faire le point sur nos habitudes

Tout d'abord, le mieux est de faire le point pour chaque membre de la famille sur leurs/nos habitudes d'écrans et de faire le total par jour puis pour la semaine : cela peut déjà être plus ou moins surprenant voire impressionnant selon les familles (cumulez télévision, ordinateur, consoles, bref tous les temps d'écrans) et en prendre conscience, en tous les cas pour les plus grands, peut aider à les réduire un peu (davantage si l'on compare avec eux aux temps passés avec les copains en dehors des temps scolaires, aux temps passés à jouer à leur activité/sport préféré(s), à lire, faire des gâteaux puis les manger, etc).

Conseils pour réduire le temps passé devant l’écran 

  • Donner l’exemple;
  • Planifier le temps passé devant l’écran;
Établissez et mettez en application des règlements et des restrictions sur le temps passé devant l’écran, comme :
  • Garder la télé éteinte durant les repas, et profiter de ces moments pour bavarder;
  • N’utilisez pas la télé ou l’ordinateur comme une récompense ou une punition;
  • Éliminez la télévision de la chambre de votre enfant. Une télé dans la chambre à coucher amène l’enfant à se désintéresser des activités familiales, le distrait de ses devoirs et de la lecture, et nuit à son sommeil. 

2. lister d'autres activités amusantes ou intéressantes

Ensuite, faire séparément puis ensemble, une liste des activités que l'on peut faire ( ensemble ou seul) à la place des temps d'écrans et l'afficher de façon conviviale et attirante : cela permet d'avoir des « idées » quand ils se remplient par ennui sur les écrans et qu'on est soit trop fatigué pour penser à proposer autre chose soit trop occupé.


3. Partager ou s'intéresser à ce qu'ils font

Pour internet, des règles de bon sens selon les âges et un dialogue régulier et ouvert/bienveillant mais attentif/intéressé sont une bonne habitude. (Non, il n'est pas forcément nécessaire de jouer à tous les jeux qu'ils aiment, personne n'a dit ça, mais en partager un, cela  peut renforcer nos liens car on peut en parler ensemble)

4. Rester vigilants

S'ils n'arrivent pas à éteindre ou à passer à autre chose ou s'énervent de trop, il est peut-être temps de changer d'activité en intervenant directement sans brusquerie mais fermement et en donnant envie (vous les connaissez assez pour trouver ce qui les titillera!). Mais c'est peut-être souvent aussi dur pour nous, n'est-ce pas ?

5. Et les fratries ?

  1.  Et ce n'est pas toujours simple non plus quand on a plusieurs enfants de faire comprendre que selon leur âge ils ne peuvent voir les mêmes images :
    Visiteur : J'ai quatre enfants âgés de 4 à 13 ans. L'ordi-télé est dans la salle pour que je puisse mieux contrôler ce qu'ils font. Mais il est difficile de faire admettre aux plus petits que les grands ont droit à plus de temps. Et il est difficile pour chacun de regarder ou de jouer tranquillement sans avoir tous ses frères qui regardent aussi.
    C'est très vrai. Il est impossible aujourd'hui d'avoir plusieurs enfants et un seul écran familial parce qu'il existe des programmes spécifiques pour chaque tranche d'âge.
    Heureusement, il existe les ordinateurs portables qui peuvent permettre à des enfants de regarder des programmes différents dans des pièces différentes, sur les mêmes tranches horaires. En revanche, il est très important d'expliquer sans cesse à l'enfant que ce qui lui est proposé correspond à son âge et qu'il bénéficiera de ce dont disposent ses frères et soeurs plus grands quand il aura leur âge.
    Ce n'est pas une façon de le punir mais de lui faire comprendre qu'il est engagé dans un processus de croissance et qu'il sait faire plus de choses que quand il était plus petit et qu'il en fera encore plus quand il sera plus grand. C'est l'introduire à la temporalité. (Article Le Monde)
     Certains week-end pluvieux où l'on est épuisés par la semaine, avec une bonne crève par-dessus le marché, on n'a guère envie de faire grand-chose, et même pour moi qui adore lire, parfois si l'on n'a pas de livre nouveau qui nous chatouille l'esprit, alors on n'a pas même l'énergie de faire autre chose que de se laisser porter par des images toute prêtes : reste que même là, il nous faut faire attention à ce que nos enfants regardent avec ou sans nous (selon leur âge).

Les écrans et l'âge des enfants : La règle 3-6-9-12

Ce repérage simple a été proposé par l'Académie américaine de pédiatrie : pas d'écran avant 3 ans, une heure par jour entre 3 et 6 ans, 2 heures entre 6 et 9 ans et 3 heures au-delà. Il s'agit du temps global d'écran : télévision, ordinateur, console, tablette, mobile...

 Entre 3 et 6 ans pas de journal télévisé, et tablette (en faisant le tri intelligemment) toujours accompagné et limité !


Un assez bon article de declikids dans les vendredis intellos lesvendredisintellos.com/faut-il-exposer-les-enfants-de-moins-de-six-ans-aux-ecrans/  nous fait faire face à un dilemme qui nous fait parfois flancher : une émission de c'est pas sorcier ou un jeu éducatif par exemple, ne nous font pas tiquer autant qu'un dessin animé qui nous semble abêtissant, mais comment le leur faire comprendre sans être rabat-joie ? r

Les écrans tout seul : à partir de quand ?

  A partir de quel âge peut-on laisser un enfant en autonomie avec les écrans ? 
A partir du moment où il va devenir capable de mesurer le temps qu'il passe, donc quand il saura repérer les minutes et les heures sur une pendule et, d'autre part, à partir du moment où il se révèlera capable de raconter quelque chose de ce qu'il a vu.
Ces deux conditions permettront à l'enfant d'être introduit à l'autorégulation. Mais le mieux, quel que soit l'âge, est que l'enfant ait toujours un adulte à portée de voix pour l'interpeller s'il se trouve malmené par ce qu'il voit.(Article Le Monde)

Adolescents : des règles claires sur le temps d'Internet et de jeu

L'adolescent a encore besoin des conseils, du dialogue et d'un certain contrôle, car sa maturation cérébrale n'est pas encore achevée. Parler avec lui de ce qu'il aime sur Internet, de ce qu'il voit et fait sur les écrans lui permet de développer un sens critique. À cet âge, bien utilisés, les écrans sont des alliés pour mieux former son esprit et son intelligence, et développer un cerveau plus exploratoire, rapide et déductif. Certains jeux vidéo développent l'attention visuelle, la concentration et la prise de décision rapide. Il faut être attentif aux jeux choisis et à la manière d'y jouer. Si l'adolescent joue avec ses amis, s'il crée par lui-même des images ou des films ou encore s'il désire exercer une profession liée au numérique, alors, sa relation aux écrans est tout à fait positive ! À l'inverse "l'usage trop exclusif d'Internet conduit à une pensée zapping trop rapide, superficielle et excessivement fluide, appauvrissant la mémoire et la capacité de synthèse personnelle". Quant aux réseaux sociaux, les adolescents les utilisent généralement à bon escient et ils peuvent être un vrai espace d'expérimentation, d'innovation et d'exploration tant sociale qu'individuelle. Il faut surtout les sensibiliser sur les dangers des traces laissées sur le réseau (commentaires, états d'âme, vidéos sur YouTube...). Elles les exposent en effet à un grand nombre d'interlocuteurs plus ou moins bien intentionnés. (Article Le Point)


Bref, s'il n'y a guère de règle magique pour toutes les familles, quelques doses de bon sens et des règles simples et claires peuvent être une bonne base. Et limiter (comment ça, il pleut tout le temps? Revenons à la liste d'activités (point 2)!) les journées/week-end glandage devant les écrans nous fera à tous le plus grand bien, et ils seront d'autant plus appréciés. Et dernière astuce : quand ces journées ont lieu, faire une pause-jeu à divers moments 
  • Faites chaque jour de l’activité physique en famille. Si vous rendez l’activité physique amusante, vos enfants voudront en faire plus souvent;
  • Prévoyez chaque jour du temps pour faire une activité physique ensemble;
  • Faites participer toute la famille et choisissez une activité à tour de rôle;

Sources : 
 L'Académie des sciences conseils vus par Le point http://www.lepoint.fr/sante/faut-il-interdire-les-ecrans-aux-enfants