25 déc. 2011

Le merveilleux ET la vérité... pas incompatibles !

C'est étonnant, car je viens de vivre le plus beau réveillon avec mes enfants!

Depuis l'an dernier j'ai fini par décider que la "magie" ET la vérité pouvaient co-exister lors des fêtes de Noël !

Ici donc tous savent qui fait quoi... et c'est avec joie et pensées vers leurs frères et sœurs (qu'ils n'hésitent pas à batailler quand ils ont des mésententes, soyons clairs) et ceux qu'ils aiment que mes 4 grandes et petites (mon 5e étant un peu petit encore pour comprendre grand-chose à tout ça mais demain matin, son incompréhension ne fera pas long feu ;) ) ont fait des cadeaux pour chacun et chacune... qu'elles m'ont même demandé de finir d'emballer par manque de papier de leur part et vu l'heure tardive (n'avaient pas pensé à m'en demandé, par ailleurs, avaient fait avec ce qu'elles trouvaient ou avec des feuilles dessinées par elles ou non...) ! J'ai donc pour mission de déposer leurs présents au pied du sapin... présents qu'elles ont chacune choisi avec soin, et auquel personne n'a induit d'idée ou de proposition quelconque...
Jamais je ne les ai senties aussi sereines pour aller se coucher une veille de Noël : elles savent... tout en ne sachant pas ce qu'elles auront ou non... elles savent que nulle loi arbitraire ne décidera si elles ont mérité ou non d'avoir des cadeaux, que nul père Noël (fort apprécié pour ses histoires, sa bonhomie et tout ça par ailleurs) ne pourra les oublier dans sa tournée... elles savent... qu'il y aura sans risque de se tromper des surprises au pied du sapin fait-maison ... et que chacun offre à ceux qu'il aime, quoiqu'il arrive de l'amour et un petit témoignage aussi... Donc, Joyeux Noël, je m'en vais bientôt pouvoir j'espère accomplir ma mission si toute la maisonnée est bien profondément endormie ! ;) car la magie c'est ici aussi de savoir mais de ne rien voir tant que la nuit n'est pas passée... de se réveiller et de découvrir les trésors petits ou grands qui attendent ceux qui débordent d'amour! Pas besoin d'y avoir beaucoup, mais si chacun offre un petit quelque chose à ceux qu'il aime, ça fait tout de suite chaud au cœur ! L'intention est le premier cadeau ; et même les cadeaux de la plus jeune de mes miss vont faire chaud au cœur de ses grandes sœurs !
Petits pas... ;)

Chacun ses choix, mais je ne regrette pas les miens car ma mission la plus importante est accomplie : conserver les yeux illuminés et pétillants de mes enfants dans l'attente du matin de Noël, et en même temps ne pas leur mentir... Ne pas savoir ce qu'ils vont avoir n'est-il pas déjà un merveilleux suspense ?

19 déc. 2011

Femmes, mères, humaines... souvent débordées à vouloir être parfaites !

Un article des Vendredis Intellos m'a fait écrire un joli mot et j'avais envie de partager ici aussi :

pour lire l'article en intégral : http://lesvendredisintellos.com/mere-un-emploi-a-temps-plus-que-plein/
ou sur le blog  de Clematriochka : http://clemlamatriochka.over-blog.com/article-mere-un-emploi-a-temps-plus-que-plein-92766188.html

J'écris ceci au lieu de re-chercher la recette testée plusieurs fois et très appréciée ici des "petits pains Harry Potter" : http://www.latablemonde.fr/Pains/A-Table-avec-Harry-Potter-7-Petits-pains-de-Percy.html.
Mère indigne? non je m'en vais ensuite la réaliser pour mes 5 petits coeurs même si certains jours ils m'ont font voir de toutes les couleurs... bien oui, les enfants sont comme ça : jouer est bien plus intéressant que de ranger, vous ne vous en souvenez pas ? C'est que vous avez trop oublié... c'est bien dommage... Essayez de vous souvenir ...

Source image :  http://www.mamanstestent.com/


"Moi-même maman à plein temps de 5 petits amours de 11 ans et demie, 9 ans et demie, 7 ans et demie, 4 ans et demie et mon petit 5e et dernier de 22, presque 23 mois, j’ai aussi décidé tout ça - j’ai bien essayé de travailler entre les 6 mois et un an de ma première, mais j’avais les tripes arrachées de devoir la laisser à quelqu’un d’autre, du coup la question ne s’est plus posée depuis… pour l’instant, c’est ainsi.
Chéri travaille à l’extérieur et moi au sein de la famille… pour autant, si c’est avec amour et plaisir, les jours sont souvent difficiles tant de jeunes enfants transforment vite un logis en ruine après une tempête, d’où, particulièrement en automne et hiver où ils sortent moins jouer dehors dans le jardin, l’épuisement, la "presque-rage" parfois d’avoir travaillé pour rien, de devoir encore et toujours recommencer… car s’occuper des enfants n’est pas seulement les accompagner, les chérir, les consoler… c’est aussi s’occuper de leur linge, en plus du nôtre, de notre lieu de vie commun, de les nourrir jour après jour, même quand nous préfèrerions aller nous coucher… ces années privées de sommeil qui pourtant passent si vite quand on regarde en arrière…
Et que dire des aînés qui deviennent petit à petit adolescents, de leurs transformations qui nous laissent songeurs, déjà il faut songer à les accompagner en douceur dans le cheminement qui doit rester leur de leur future “adultesse” , comme s’il y avait un guide pour devenir un citoyen bien dans sa peau, dans sa tête, respectueux des autres et de soi-même… non rien de tout ça, juste des pistes, des astuces, des béquilles pour aider chaque être humain à mûrir son parcours de vie… les livres sont utiles si on en prend ce qui peut nous servir, pas si on les prends comme des lois… chacun suit son chemin…
Nous sommes mères, femmes, humaines, mais aussi filles, héritières volontaires ou non du passé familial et culturel qui nous entoure… mais nous sommes toujours les responsables , avec nos chéris, de notre famille, pour toujours jusqu’à ce qu’ils volent chacun de leurs propres ailes, et alors notre rôle changera, et nos épaules allégées, nous pleurerons dans les bras de nos chéris ce temps si précieux où nous étions épuisées et lasses, mais combien heureuses de les avoir avec nous, de les embrasser tous les jours, et de les voir grandir et cheminer dans leur vie d’être humain, petits Amours qui deviennent grands, toujours fatiguées certains jours, notre amour n’en n’est pas moins grand, juste un peu caché par le quotidien inévitable, car nulle baguette magique pour faire ce qui doit être fait, et nous laisser seulement le temps de jouer avec vous et partager vos rires et vos larmes, parfois mêlées, toujours consolées…pour le mieux… Mères, je nous aime, car nous attendons bien trop de nous-même, moi de même, nul n’est parfait et c’est tant mieux, mais parfois ce n’est pas si facile de l’accepter!! Des jours oui, et des jours, non… c’est cela qui fait ce que nous sommes : juste des mères, des femmes, des humaines… juste Soi !"

Bon, maintenant, je n'ai plus qu'à trouver le temps de faire ces petits pains, prendre une douche, m'occuper de mes 5 jolis coeurs, plier et ranger le linge, chercher des astuces pour donner envie de comprendre les maths à ma 3e que ça ne semble pas intéresser sauf pour faire des gâteaux, faire etc... heureusement je vais pouvoir prendre ma douche sans craintes : Mon Amour est arrivé ! On fait le repas ensemble, pis le reste, on verra ça tout à l'heure... ;)

Source image : http://www.latablemonde.fr/

16 déc. 2011

Accoucher A Domicile : chapitre 2 Quelle préparation à l'AAD ? - Témoignage de 2 mamans

Accouchement à domicile. Partie 2 : Préparations pour un Accouchement à la maison 

Nous sommes deux mères de famille : VertCitrouille et Maybegreen .  Nous avons toutes deux accouché à la maison. Pour vous faire partager cette expérience nous avons rédigé un très long article que nous posterons sur plusieurs semaine chapitre par chapitre.

La semaine dernière nous avions évoqué ce qui nous avait mené vers l’accouchement à domicile, deux parcours différents. Aujourd’hui nous allons vous parler de nos préparations à l’accouchement.

Maybegreen, comment t'es tu préparée pour tes accouchements à la maison? Était-ce différent de tes premiers accouchements en maternité ?
Pour ma première grossesse, devant les préparations à la naissance que proposaient les sages-femmes de la maternité, mon chéri et moi avons eu envie d'essayer l'haptonomie, au début plus par curiosité et un enclin naturel vers un renforcement des liens incluant le papa. Je n'avais pas envie, non plus, de me retrouver seule avec une meute de femmes enceintes inconnues, mon compagnon et moi avions et avons encore une relation assez « fusionnelle ».
Ces rencontres avec la sage-femme sont devenues de véritables rencontres avec notre bébé. Il répondait à nos « appels ». Des rencontres étourdissantes, époustouflantes, mais si simples, si naturelles : la réunion de la pensée et du coeur, du toucher et de la voix !
C'est aussi peut-être cette sage-femme qui a semé sans le savoir la graine de mes futurs accouchements à la maison. Lors d'une rencontre de fin de grossesse, elle m'a dit « Mais vous êtes faite pour accoucher, vous ! », mots tout simples, qui s'appliquent à toutes les femmes à de rares exceptions près (ces femmes qui sont malheureusement prédisposées à avoir des accouchements pathologiques), mais qui sur le moment et durant longtemps m'ont rassurés sur ma « capacité » à mettre au monde mes enfants.
L'haptonomie a aussi, entre autres, pour principe d'autonomiser la femme lors de l'accouchement, et montrer au papa des techniques et des postures en duo pouvant aider sa compagne en soulageant la douleur.
Cette préparation qui ne ressemblait pas aux autres a été une véritable découverte, et de dubitatifs que nous étions avant de commencer, elle a été si pleine de sens pour nous, que je n'ai jamais ressenti le besoin lors des grossesses ultérieures d'en faire d'autres. N'a demeuré que le besoin de comprendre et de savoir... non pas comment faire, mais quoi ne pas faire... pour rendre l'expérience de la naissance encore plus « juste », unique et sans regret … sans fausse note. Comme tout parent nous voulions et voulons le mieux pour nos enfants !
Ayant failli accoucher dans notre voiture ou dans les couloirs de deux maternités, ayant eu la très désagréable obligation de monter sur la table d'accouchement en pleine contraction de poussée (personne ne me croyait, sauf mon mari, et/ou cela ne leur convenait pas que j'accouche ailleurs que l'endroit prévu pour), je ne voulais pas revivre ces sensations d'impuissance et de danger pour mon bébé ! Pour moi le danger était plus grand à naître dans une voiture, un couloir à la vue de tous et en courant d'airs ou sur un escabeau en métal ou un carrelage où je n'étais pas certaine d'avoir la force et le temps de rattraper mon enfant ! Plus grand que de naître tranquillement à la maison avec une sage-femme entièrement disponible rien que pour nous du début à la fin dès lors que nous l'aurions appelée, une sage-femme qui avait accompagné de nombreux AAD auparavant !
Pour les deux naissances à la maison de Célestine et de Swan, j’ai lu plusieurs documents scientifiques, et j'ai ressenti en même temps l'envie de lire des textes parlant d'expériences... et de ressenti !

J'avais, pendant le neuvième mois, sous la main :
  • la liste des conditions idéales pour une naissance physiologique, telle que décrite par Michel Odent
  • le résumé du rappel précis listé par l'OMS :
Mes lectures :
- Le Fermier et l'Accoucheur, Michel Odent (Editions Médicis)
«  Dans bien des cas, la décision du lieu de naissance pourrait être différée jusqu'à ce que le travail soit bien établi. Si la progression du travail se fait sans accroc, pourquoi se déplacer ? Si, par contre, il semble raisonnable d'aller à l'hôpital, il n'en reste pas moins qu'une des causes les plus fréquentes d'accouchement long et difficile aura été éliminée, à savoir le fait d'aller trop tôt à la maternité, avant que le travail ne soit vraiment établi, à une phase de grande vulnérabilité vis-à-vis de l'environnement. Même les femmes mal à l'aise avec l'idée de naissance à la maison devraient tout au moins essayer de partir le plus tard possible, après une sorte de « point de non-retour »
- Les 10 plus gros mensonges sur l'accouchement, Blandine Poitel (Editions Dangles)
« Si vous croyez qu’accoucher est dangereux, la position gynécologique imposée à la femme est la meilleure pour elle et son bébé, la douleur de l'accouchement est insupportable sans péridurale, les gestes faits sur le bébé à la naissance sont indispensables...Alors (...) ne vous laissez pas désinformer plus longtemps ! »
- Césariennes : questions, effets, enjeux, Alerte face à la banalisation, Michel Odent (Editions Le Souffle d'Or)
« Les stratégies obstétricales de l'avenir ont des objectifs faciles à résumer : faire en sorte qu'autant de femmes que possible mettent au monde leur bébé sous l'effet d'un flot non contrarié d'hormones de l'amour. »
- Attendre bébé autrement, Ressources pour une grossesse naturelle, Catherine Piraud-Rouet et Emmanuelle Sampers-Gendre (Editions La Plage )
J'ai préféré ne garder que cette phrase, car cet ouvrage est trop riche pour en citer des extraits. A propos de l'AAD : « Il est des instants si rares et précieux qu'on ne peut les vivre qu'en famille, loin des protocoles, hors du temps... »
- Pour une naissance à visage humain, Claude Didierjean-Jouveau (Editions Jouvence)
« Frédéric Leboyer rappelle (…) ''Que la femme en travail doit se laisser emporter par la vague, saisir le rythme et se joindre à lui'' , ''laisser respiration et contractions s'harmoniser spontanément grâce au son'' . Se donner la liberté d'émettre des sons (…) Il n'y a sans doute pas de position idéale, que ce soit pendant le travail ou pendant l'accouchement lui-même. La meilleure position est celle que la femme va prendre spontanément, pour peu qu'on lui en laisse la liberté, une position qu'elle n'aura souvent pas prévue à l'avance. Ce qu'on peut dire par contre, c'est que la position couchée sur le dos, jambes relevées, pieds dans les étriers, est sûrement la plus anti-physiologique qui soit. »
- Et pour mon second accouchement à la maison, j'avais en plus en tête les merveilleuses sensations d'intimité évoquées dans le livre Passages de vies de Joëlle Terrien (Editions l'Instatn Présent).
« Sage-femme, quel beau métier ! Pourtant, celui-ci a bien changé depuis ses origines. De savoir-faire reposant sur l'expérience, l'art de la sage-femme s'est mué en pratique soumise à la science obstétricale et à ses techniques interventionnistes. Pour le meilleur comme pour le pire. Dans ce livre, Joelle Terrien nous invite à explorer l'histoire mais aussi le présent, pour tenter de comprendre le processus d'hyper-médicalisation de la naissance. » Ce qui m'a le plus touchée dans ce livre c'est le respect de l'intimité de la Naissance, le reste appuyant combien c'est essentiel.
C'étaient hormis l'haptonomie que nous pratiquions mon chéri et moi avec chacun de nos futurs bébés, et les rencontres mensuelles (moi, mon mari, et souvent notre plus jeune enfant) avec ma sage-femme Cy, qui veillait sur moi, sur nous, les seules préparations à la naissance que j'aie faite pour l'AAD. Cy était disponible si j'avais des questions, des doutes, par téléphone quand je voulais, et les rencontres duraient « le temps qu'il fallait »... jamais moins d'une demi-heure, parfois une heure il me semble... On en ressortait toujours, moi surtout (mon chéri était serein du moment que je l'étais et même parvenait bien souvent à me rassurer quand je ne l'étais pas assez!), avec le sourire dans le coeur, l'esprit confiant dans notre sage-femme et dans la naissance à la maison à venir de notre bébé! Tout allait bien !
Au 8e ou 9e mois, selon les besoins et circonstances, elle venait à notre domicile pour connaître la route, et avoir les lieux en tête, savoir si nous avions des souhaits particuliers ou non par rapport à l'endroit où notre bébé naîtrait etc... Un beau moment de partage où l'imminence de cette future naissance à la maison devenait plus concrète !
J’ai éprouvé de la joie à toutes les échographies de toutes mes grossesses mais je n’ai jamais ressenti cette sensation que ne peut procurer, selon moi, que l'accompagnement global avec une seule et même sage-femme !
Avec mon chéri nous avions aussi préparé un « Projet de naissance » au cas où un transfert ou un imprévu aurait rendu l'AAD impossible, afin de ne pas vivre avec dépit ce moment si important qu'est la naissance et les heures et jours qui suivent. J'avais fait de mon mieux pour que nous sachions faire entendre nos souhaits de « naissance à visage humain » (à télécharger en bas de page).
La préparation et l'AAD vue côté papa :
"J’ai pu assister aux accouchements en clinique et à la maison. Les contraintes pour le premier sont la surmédicalisation, le trajet à la maternité et de ne pas pouvoir s'occuper de son bébé, alors qu'à la maison cela est tout à fait naturel. On peut aussi s'occuper de la maman et de bébé alors qu'en maternité ont reste des clients ! On n’a pas non plus à faire garder ses aînés si la naissance a lieu à la maison, c'est plus simple… Le congé paternité prend là encore plus son importance..."
Et toi, et ton compagnon, Vert Citrouille , comment vous-êtes vous préparés à l'AAD ?
Je ne sais si on peut dire que je me suis « préparée » à l’AAD. Je n’ai jamais vraiment fait de cours de préparation à l’accouchement non plus d’ailleurs.
Tout comme vous, nous avons commencé des cours d’haptonomie, que nous avons arrêté après trois séances : ces cours avaient lieu avec cette sage-femme avec qui nous n’avions pas réussi à nous sentir à l’aise. Ces séances (au contraire de toi je ne peux pas les appeler rencontres) nous laissaient très dubitatifs. Nous avions l’impression d’embêter notre bébé, de le déranger. Peut-être ce sentiment est-il du au fait que cette sage-femme ne nous convenait pas et que nous vivions ces séances comme intrusives. Nous préférions rester dans notre bulle, dans la découverte de cet enfant à naître, à notre rythme, le soir allongé sur le canapé ou sur le lit. Mon mari appelait notre bébé, lui parlait, caressait mon ventre et il répondait s’il en avait envie.
Le jour de mon premier accouchement je suis donc arrivée à la maternité sans avoir suivi de réelle préparation. Je crois que ce jour là j’étais juste dans mon monde, concentrée sur ce bébé qui arrivait, que j’allais découvrir. J’ai réagi à l’instinct. J’ai beaucoup marché, c’était comme une nécessité, et quand les contractions se faisaient sentir je me suspendais aux épaules de mon mari. J’avais ce besoin de m’étirer.
Pour la naissance de mon deuxième enfant j’ai fait de l’aquagym pour femme enceinte. Cela ne préparait pas à l’accouchement, c’était seulement par plaisir, plaisir de faire de l’exercice, de se sentir si léger dans l’eau, de sentir mon corps autrement, mais aussi de rencontrer d’autres futurs mères.
Je me suis aussi documentée. Mon livre de chevet, durant cette grossesse (et la suivante !), était : « Vivre sa grossesse et son accouchement : une naissance heureuse » d’Isabelle Brabant. Un livre qui aborde tout : l’état émotionnel de la femme enceinte, les interventions que l’on peu subir durant la grossesse et l’accouchement, ce qui est obligatoire, ce qui ne l’est pas, ce qui est abusif. Elle parle aussi de la douleur de l’accouchement qui ne devrait pas être vu négativement, de l’enfant à naître, de son accueil. Elle redonne sa place à la femme dans ce moment merveilleux que devrait être la naissance d’un enfant.
« J’ai toujours cru au pouvoir qu’ont les femmes de mettre leurs enfants au monde. Ces dernières années m’ont toutefois amenée à comprendre différemment mon rôle de sage-femme. […] Avec le temps j’ai compris combien le travail d’accompagner les femmes est bien différent lorsqu’elles partent ‘’sur leur propre planète’’, lorsqu’elles se laissent posséder par l’énergie de la naissance et les hormones qui circulent dans leur corps. Plonger dans ce monde-là, n’est pas facile. Quand elles se sentent suffisamment en sécurité, elles osent suivre ce que leur corps leur dicte pour faciliter l’accouchement, qu’elles vivent alors de façon autonome. Doucement mon rôle s’est transformé. […] Où se trouve donc le rôle de ceux qui accompagne une femme qui accouche ? Plus que jamais je me vois comme la gardienne de son espace intime. » (p.215-216)
Mon mari me lisait aussi des passages d’ « Intimes naissances : choisir d’accoucher à la maison ». Certains récits nous ont plu d’autres moins, une question de parcours de vie et d’émotions, je pense.
Témoignage de J Lavillonnière, sage-femme (p.282-283)
« Ces années où j’ai commencé à accompagner des accouchements à domicile sont celles qui m’ont le plus instruites. J’ai découvert les compétences des femmes, que je n’avais jamais su voir, convaincue que sans l’apport technique, sans la supervision médicale, l’accouchement était un passage extrêmement dangereux dans lequel l’enfant et la mère risquait la mort. On nous enseignait qu’on ne pouvait affirmer qu’un accouchement avait été ‘‘normal’’ que deux heures après la naissance…
Il y eut cette première femme, puis une deuxième, puis d’autres… Ce que ces femmes affirmaient c’est qu’elles n’avaient pas besoin de techniques autour d’elles. Elles savaient accoucher, leurs corps savait le faire, leur bébé savait venir au monde. Elles avaient juste besoin que je sois là pour ‘’veiller sur elles et sur leurs bébés’’ afin de confirmer que rien de fâcheux ne survenait. »
Pour me préparer à la naissance de mon troisième enfant, je n’ai tout simplement rien fait.
Je voyais So, ma sage-femme AAD, une fois tous les deux mois, accompagnée de toute la famille (mari et enfants) et à partir du neuvième mois toutes les semaines. Nous papotions de tout et de rien : de mes sentiments et de ceux de mon mari, des enfants, de ce bébé à naître, de ma santé, de l’accouchement.
Je voyais aussi Si tout les mois, c’est elle qui s’occupait de mon suivi « médicalement parlant ». Nous avions choisi cette solution car je ne conduis pas, Si avait son cabinet à côté de chez nous, elle connaissait So et mon projet d’accouchement à domicile ne lui posait aucun problème. Nous échangions beaucoup sur mon quotidien, mes émotions, mon ressenti. Un suivi basé sur le dialogue et non sur des actes médicaux. J’ai eu un très bel accompagnement grâce à ces deux sages-femmes.
Avais-tu prévu une organisation spéciale dans ta maison pour le jour J ? Avais-tu prévu une valise au cas où pour la maternité ?
Sur le plan matériel, pour le jour J, sur les recommandations de notre sage-femme, nous avions prévu une bâche pour protéger notre matelas, deux bassines (une pour de l’eau chaude, une pour recueillir le placenta), des serviettes chaudes, un chauffage d’appoint (la naissance était prévu dans l’automne) et bien sur tout ce qu’il fallait pour le bébé (body, pyjamas, couverture…) mais comme tout futur parent finalement ! Notre sage-femme avait aussi amené trois semaines avant la date présumé d’accouchement sa caisse contenant ses vêtements, des alaises et je ne sais plus quoi d’autre.
J’avais affiché les numéros de téléphones pour le jour J un peu partout dans la maison, histoire de ne pas les chercher partout (numéro de So, de Sa, de la maternité, d’amis qui pourraient garder les plus grands en cas de transfert…)
Pour la naissance de Jack je n’avais pas fait de valise pour la maternité car je ne pensais pas accoucher aussi tôt. Nous étions en plein dans les fêtes de fin d’année. Lors de mon transfert, je suis donc parti les mains dans les poches (enfin plutôt sur le bidon, en train de respirer et de me détendre pendant les contractions). Mon mari a amené tout ce qu’il fallait plus tard. Pour la naissance de Sweet Dumpling, j’ai fait mon sac un peu à contre cœur, mais prudente, forte de mon expérience précédente.
Concernant nos enfant, nous n’avions pas prévu de mode de garde si j’accouchais à domicile, cela ne me dérangeait pas qu’il soit dans la maison le jour J.
Nous avons par contre eu le droit avec mon mari à une petite préparation un peu spécial de la part de So : que faire si la sage-femme n’arrive pas à temps ? J’avais accouché assez vite de Jack et elle pensait, à juste titre, que cela serait pareil pour ce bébé.
Elle nous a fait des recommandations simples, la plus importante était surtout de tenir le bébé et la maman au chaud sous les couvertures. Finalement tout le reste pouvait attendre (couper le cordon, la sortie du placenta…). Mais nous, nous avions beaucoup de questions…
Et pour la naissance, pour faire sortir le bébé ? Elle nous a dit qu’il n’y avait normalement rien à faire, cela se passe tout seul, pas de rotation à faire il s’en chargerait, pas à le tirer, il sortirait tout seul.
Et si le cordon est autour du cou ? Elle a expliqué à mon mari comment le défaire. Je dois dire que sur ce coup là le mari, il avait pas peur du tout, il était très confiant, il faut dire qu’il est sauveteur secouriste depuis longtemps, qu’il en a vu d’autres… Moi, j’étais partagé entre le tout ira bien et panique à bord. J’ai conclu l’entretien en disant à So qu’il n’y avait pas de raison, qu’elle serait là à temps le jour J !
Et vous, Maybeegreen, qu’aviez-vous prévu pour le jour J ?
J'ai éprouvé le besoin accru, par rapport aux grossesses précédentes, de préparer la maison de façon encore plus tendre pour préparer ma tête à accueillir vraiment notre bébé à naître lors de la naissance et des jours à suivre, pour un confort accru, une intimité-cocon nécessaire au meilleur départ possible dans la vie! Faire son nid...
J’avais aussi fait un mémo pour le jour J avec une liste de toutes les choses à faire (vous pouvez le télécharger en bas de page).
Bien entendu, j'avais prévu un minimum d'affaires pour bébé et moi au cas où nous devrions aller à la maternité, les quelques affaires demandées par Cy pour les soins, et mon dossier médical dans lequel j'avais mis mon plan de naissance... et enfin les numéros professionnels et personnels de Cy, évidemment, mais aussi de la maternité au cas où...
Mais nous étions assez sereins, les probabilités étaient de notre côté pour une naissance physiologique et donc, dans notre « chez nous » !
Liens :
Pour l’haptonomie :
Pour l’aquagym prénatale :
Pour le projet de Naissance :
Blog de Maybeegreen

Rendez-vous le vendredi 6 janvier :
3e partie : nos récits de naissance AAD 
et finalement il y aura une 4e partie !

14 déc. 2011

Additifs indésirables : Ces poisons qu'on mange aussi sans le savoir ou malgré tout...

Qui n'a pas encore entendu parler des additifs alimentaires ? Ils sont pourtant présents presque partout si vous achetez de temps en temps ou régulièrement : des gâteaux ou biscuits conditionnés, des aliments apéritifs, des sauces, des plats préparés et bonbons bien sûr, des produits lactés, enfin la plupart des aliments qui ne sont pas bruts ! Pour les éviter, cela est devenu depuis plusieurs années le parcours du combattant, si vous voulez acheter autre chose que des fruits, légumes, lait, viande ou poisson et féculents et céréales non transformés ... et encore, sont-ils tous exempts ?   Car, quand on a des enfants, de temps en temps, ça dépanne, de pouvoir avoir un petit fonds de quelques uns de ces produits alimentaires transformés, n'est-ce pas ?
Mais si je me dois à chaque fois de vérifier tout ce que je ne veux pas manger ni pour mes enfants, ni pour moi et mon mari, il faut bien dire que ça m'énerve de voir la plupart du temps ces horreurs aux noms précisés ou pire, cachés derrière leur numéro (tous les numéros ne sont pas dangereux, c'est bien là le souci : vitamines naturelles, additifs naturels portent eux aussi pour certains, des noms de codes)!!
Voici donc quelques liens utiles pour nous aider, qui vous seront aussi utiles je l'espère !


Tout d'abord, à quoi servent-ils,  ques sont vraiment les risques (très variable selon l'additif), et où doit-on légalement voir leur affichage ? santeverte.org/additifs-alimentaires-dangereux
D'ailleurs, je découvre avec vous que leur affichage dans le pain, le lait n'est pas demandé, mais cela veut donc dire qu'il peuvent très bien en contenir... et que certains en contiennent !
http://www.menustoxiques.fr/pdf/Rapport_assiette_toxique_281110.pdf
danger-sante.org/additifs-alimentaires/
quechoisir.org/etude-liste-des-additifs-alimentaires

Si l'envie est parfois trop forte de ne pas faire soi-même, je ferais mieux, en plus, de lire ou relire ça, par exemple : http://www.ecoconso.be/spip.php?page=imprimersans&id_article=562 (et les liens qui y sont proposés) !
Et aussi si jamais j'ai envie un de ces jours de ne pas faire mes hamburgers maison, mais d'aller les acheter chez certains "restaurants" rapides que vous n'aurez pas de mal à reconnaître, je reprendrai cette page fort à propos par exemple, ou bien encore je reverrai tout simplement
le film Fast Food Nation
cannes.juryoecumenique.org  


, à voir aussi pour les conditions de travail des sans papiers mexicains, très bien fait et très fort, et qui m'a écoeurée à jamais d'acheter de la viande de boeuf ailleurs qu'à mon agriculteur exploitant local bio préféré ou un autre dont je connaisse le respect pour les humains et aussi pour ses bêtes !

Enfin, la paranoïa n'est pas mon truc, mais je finirai par cette vidéo très simple et efficace, qui parle d'elle-même :


Les enfants : tubes à essai sur pattes par enlil78


 
J'aime bien aussi :http://lesvendredisintellos.com/2011/12/09/les-colorants-alimentaires-et-lhyperactivite-infantile/


Voilà, chacun fait comme il le veut, mais si je vérifiais déjà bien attentivement les graisses hydrogénées et les glutamates monosodiques, la liste s'allonge véritablement !!
Ne reste donc plus simplement qu'à s'abonner à des sites ou des forums riches en petites recettes simples et rapides, ou fouiller dans mes propres livres de recettes dont je n'ai pas encore fait le tour, car si on prend le soin de faire ses menus pour la semaine, on dispose forcément des aliments pour cuisiner ces plats qui ne sont pas tous si compliqués ni longs... et qui sont et resteront toujours bien meilleurs aux chips de telle ou telle marque, aux préparations diverses et aux paquets de gâteaux même très agréables à manger : faire soi-même en grandes quantités permet de ne pas passer son temps à faire la cuisine, d'avoir ce qu'il faut sans stresser, et enfin, de se régaler ensemble autour de mets qui nous tiennent chaud au coeur, au ventre, aux papilles et qui nous protègent ou au moins ne nous rendent pas malades !

Sur ce, à nos paniers de saison !

9 déc. 2011

Accoucher A Domicile : chapitre 1 Pourquoi l'AAD - Témoignage de 2 mamans

Accouchement à domicile. Partie 1 : Pourquoi l’AAD. Expérience de Maybegreen

Nous sommes deux mères de famille : Maybegreen et VertCitrouille. Nous avons toutes deux accouché à la maison. Pour vous faire partager cette expérience nous avons rédigé un très long article que nous posterons sur plusieurs semaine chapitre par chapitre.

Aujourd’hui chapitre 1 : pourquoi avons-nous accouché à la maison ?

Combien as-tu d'enfants Maybegreen? Où sont-ils nés ? Pourquoi t'es-tu tournée vers l'AAD ?

J'ai 5 enfants, nés en 2000, 2002, 2004, 2007 et 2010. J'ai 34 ans. On dit souvent que l'AAD (accouchement à domicile) est plus souvent vécue par des femmes autour de la quarantaine, ce n'est pas mon cas : j'avais 30 et 33 ans.

Mes deux premiers enfants sont nés dans une clinique privée, celle où ma soeur est née. Ma troisième dans une maternité hospitalière à moins de trente minutes de chez nous (pour un peu, à quelques minutes près, ma deuxième et ma troisième ont failli naître dans notre voiture!). Et enfin, Célestine et Swan sont nés à la maison, avec une sage-femme en accompagnement global, Cy.

« Si certaines sages-femmes libérales se « spécialisent » plus au moins, d’autres, à l’inverse, investissent tout le champ de compétence des sages-femmes en proposant à leurs patientes d’assurer tout le suivi pré et postnatal, y compris celui de l’accouchement. La sage-femme devient l’interlocuteur privilégié de la femme et du couple tout au long de la période qui précède et suit une naissance.
L’accompagnement global de la naissance assoit la sage-femme dans sa mission de spécialiste de la grossesse et de l’accouchement normal et redonne aux parents la confiance en leurs capacités leur permettant de devenir acteurs et responsables de la naissance de leur enfant.
Actuellement, les sages-femmes qui, en France, s’inscrivent dans une démarche d’accompagnement global, proposent des accouchements à domicile (AAD) ou en plateau technique (PT). »
Source : Extrait de la définition de l'accompagnement global sur le site de l'Association Nationale des Sages-Femmes Libérales http://www.ansfl.org/rubrique.php?id=8 )

Je me suis tournée, totalement soutenue par mon mari, vers l'accouchement à domicile suite à un cheminement progressif que je vais tenter d'expliquer. Rien ici de religieux, ni de « spirituel », pas de soudaine prise de conscience non plus, ni de refus absolu du médical.
Mes accouchements successifs ont été de plus en plus respectueux et ouverts sur la découverte de mon corps, de la physiologie de la naissance et des bébés Naissants * , de ce que j'étais capable ou non de faire, ainsi que mon chéri, de ce que j'étais en mesure d'accepter ou de refuser pour la santé et le bien-être de mon bébé et pour moi-même.
Certaines femmes font ce choix de l'AAD avant même leur premier enfant, et que d’autres font à la suite d'expériences allant de désagréables à  choquantes.
Pas besoin cependant d'expériences choquantes pour faire ce choix. Je n'ai rien vécu de tel pour ma part, mais... car il y a un mais... les « fausses notes » n'ont pas été absentes. J’ai ressenti certaines fois un sentiment d'infantilisation ou « d'impersonnalisation » qui déshumanisent cette période si forte du point de vue humain, j’ai aussi parfois mal vécu les gestes pratiqués de façon systématique sans réelle explication, et sans réelle justification médicale. Celui qui m'a le plus marqué : un décollement des membranes non dit (geste que je n'ai compris qu'après la naissance de ma troisième) pour éviter à un gynéco-obstétricien un accouchement spontané un week-end… vécu de façon gênée sur le moment et à postériori comme une sorte de viol, même si le mot peut paraître fort à certains... On peut aussi parler de certains touchers vaginaux qui donnent cette même sensation d'être un bout de viande, un numéro sur l'agenda... Je l’ai ressenti avec plusieurs gynéco-obstétriciens sauf un seul, celui qui a accepté en connaissance de cause de nous accompagner pour le suivi en parallèle de fin de grossesse (et les échographies car il était aussi échographe) en maternité, le seul hormis Cy, « ma sage-femme » et quelques autres sages-femmes rencontrées lors de mes différentes grossesses, tout comme lui passionnées par leur métier !

Pour mes deuxièmes et troisièmes accouchements j'avais failli accoucher dans notre voiture, tant celle-ci accélère la progression du travail … Nous étions arrivés ces deux fois-là (admission attestant) environ 5 minutes avant d'avoir notre bébé dans mes bras! Deux situations différentes, deux distances différentes, et l'équipe médicale était chaque fois dubitative sur l'imminence de l'expulsion jusqu'à voir la tête de mon bébé !! Cela a accéléré aussi la maturation de mon choix (mon mari était prêt avant moi!).


J’ai participé, l'année suivant la naissance de ma troisième, à un Stage d'in-formation sur la Naissance avec Michel Odent et Lilianna Lammers ** qui savent transmettre leur longue expérience, leur savoir et leur confiance dans la femme à "enfanter". Ils m'ont aidé à me re-donner confiance dans ma force. Ma force à pouvoir décider et agir par moi-même pour mon propre accouchement, pour mes enfants ou encore à puiser la confiance en moi ou en ma sage-femme et en sa doula *** si on ressent le besoin d’en avoir une. J’ai ainsi découvert en moi la volonté qui est nécessaire lors d’un accouchement à la maison.


** « Michel Odent, né en 1930 dans l'Oise, est un chirurgien et obstétricien français.
Il a dirigé le service chirurgie et la maternité de l'hôpital de Pithiviers de 1962 à 1985. Il a lancé le concept d'accouchement en salles de naissance « comme à la maison » et les piscines d'accouchement. Il est l'auteur du premier article sur l'introduction de l'allaitement dans l'heure qui suit la naissance. Il a également été un précurseur du chant prénatal.
Michel Odent est l'auteur de publications scientifiques1 et de 11 ouvrages, qui ont été traduits en 21 langues. Il anime des sessions d'information pour sages-femmes et doulas dans plusieurs pays.
En 1985, il s’installe à Londres, et accompagne des naissances à domicile. Il y fonde le Primal Health Research Centre, dont le but est d'étudier les conséquences des évènements qui se déroulent durant la période primale (de la conception au premier anniversaire) sur la santé et le comportement de l'enfant et de l'adulte qu'il deviendra.
Il milite au niveau international en faveur d'un changement des pratiques, en se basant sur l'ensemble des données scientifiques actuelles. Pour lui, « il n’est pas possible aujourd’hui que persiste un tel hiatus entre ce qui se passe dans les maternités et ce qui est publié ». »

*** Définition : « Une doula est une femme qui accompagne, soutient, informe le couple, la femme au moment d'une naissance. »
Bénéfices : « Une étude prospective randomisée3 a montré les bénéfices de l'accompagnement par une doula.
  • un accouchement plus facile,
  • abaissement de 50% du taux de césarienne,
  • diminution de 25% de la durée du travail,
  • diminution de 60% de l'utilisation d'une péridurale,
  • de 40% d'utilisation d'ocytociques,
  • et l'utilisation des forceps est diminuée de 30%
(Source: Marshall H. Klaus, John H. Kennell, Phyllis H. Klaus, The Doula Book: How A Trained Labor Companion Can Help You Have a Shorter, Easier, and Healthier Birth. Perseus Press, 2002, Chapitre V)
Plusieurs autres études ont également montré des bénéfices similaires 4,5,6,7. Ainsi plusieurs d'entre elles montrent également une diminution de 30% de l'utilisation des médicaments pour soulager la douleur. »


Accouchement à domicile. Partie 1 : Pourquoi l’AAD. Expérience de Vert Citrouille



Nous sommes deux mères de famille : Maybegreen et VertCitrouille. Nous avons toutes deux accouché à la maison. Pour vous faire partager cette expérience nous avons rédigé un très long article que nous posterons sur plusieurs semaine chapitre par chapitre.

Aujourd’hui chapitre 1 : pourquoi avons accouché à la maison ?


Et toi Vert Citrouille, combien as-tu d'enfants? En quelles années sont-ils nés ? Quel âge as-tu ?

J'ai trois enfants né en 2007, 2008 et 2010. J'ai 31 ans. Je n'approche donc pas non plus de la quarantaine !


Je crois que tu as décidé dès ta première grossesse d'une naissance à la maison... Qu'est-ce qui t'a amené (et ton chéri) à faire ce choix ? Où tes enfants sont-ils nés ?

Dès ma première grossesse je savais que je voulais un accouchement naturel. Accoucher me semblait un acte normal. Même si cela était encore du domaine de l'inconnu, je m'en sentais tout à fait capable. Je pense qu'inconsciemment l'histoire de ma naissance à jouer. Ce n'est pas une histoire remplie de cries, de douleurs ou de fatigue. Ma mère a perdu les eaux, elle a appelé la clinique qui lui a dit d'attendre les contractions. Le lendemain matin de bonne heure elle s’est rendue à la maternité où elle a accouché une heure plus tard. Une naissance si facile et rapide, qu’elle a failli accoucher seule !

Pour la naissance de mon premier enfant nous avions en effet envisagé un accouchement à domicile. Après quelques mois de préparation avec la sage-femme nous avons abandonné cette idée. Nous n’avions pas réussi à instauré un rapport de confiance avec elle et avions beaucoup de mal à l’envisager chez nous le jour J, dans notre intimité.
A l’époque mon mari étant encore partagé sur un AAD. Il avait de l’appréhension, il avait peur de ce qui pouvait se passer si jamais cela se passait mal. D’un autre côté il était fondamentalement pour car c’est un acte naturel et qu’il est pratiqué (non médicalisé) ainsi dans la majorité des peuples du monde.
J’ai donc accouché de ma fille à l’hôpital, une naissance naturel. Chose exceptionnel j’étais la seule à accoucher cette nuit là, j’ai aussi rencontré une sage-femme qui m’a soutenu tout le long de mon accouchement dans mes choix (pas de péridurale, pouvoir me déplacer) et a été peu interventionniste (seulement un monitoring de 30 minutes et un toucher vaginal). Cet accouchement était donc pour moi un accouchement en hôpital réussi malgré quelques bémols.

Très vite nous avons voulu un deuxième enfant. Un accouchement à domicile redevenait possible car nous avions déménagé. Je me suis donc mis à la recherche d’une sage-femme en tout début de grossesse. J’ai rencontré So « ma sage-femme », « la sage-femme de notre famille ». Une première rencontre qui nous a convaincu, suivi d’une seconde avec Sa, sa comparse allemande qui n’a fait que confirmer notre choix.
Les appréhensions de mon mari avaient disparu car il avais vu que j’étais capable de mettre au monde un bébé toute seule. Il s’était aussi renseigné sur le sujet, cela n’a fait que renforcer sa vision que c’est un acte naturel et non médical. Le premier contact avec So avec qui nous avons beaucoup échangé et qui donnait une vraie place au père dans l’accouchement l’a conforté dans cette décision. En effet il avait été très frustré lors de la première naissance en ayant l’impression de ne pas être à sa place, de ne servir à rien.
Finalement cette naissance n’a pas eu lieu à la maison. Trois semaines avant le terme j’ai perdu les eaux. Elles étaient vertes. Je n’étais pas très optimiste sur mes chances d’accoucher à la maison, ce qu’a confirmé notre sage-femme après un monitoring. Nous nous sommes donc tous rendu à la maternité où j’ai accouché de mon fils trente minutes après y être arrivé. Un accouchement parfait vu que les sages-femmes de l’hôpital n’ont tout simplement pas eu le temps de faire quoi que ce soit et que So leur a gentiment dit de me laisser dans la position que je souhaitais. Une suite malheureusement moins heureuse vue que Jack a fini en néonatologie.

Lorsque je suis tombée enceinte de mon troisième enfant c’est tout naturellement que nous avons recontacté So avec qui nous avions gardé le contact depuis la naissance de Jack. Elle était très heureuse de nous accompagner dans cette nouvelle grossesse et nous espérions tous que cette fois elle se ferait dans l’intimité de notre foyer. Et c’est ce qui c’est en effet passé pour notre plus grande joie !



Des renseignements sur l’AAD ?
En France :



La semaine prochaine : notre préparation à la naissance ... 
à suivre !

Cosmétic home-made : Lettre ouverte de Sylvie Hampikian : réponse à Madame Loly Clerc

Une fois n'est pas coutume, je reproduis ici un article trouvé avec plaisir sur http://www.calybeauty.com/post/Lettre-ouverte-de-Sylvie-Hampikian-reponse-a-Madame-Loly-Clerc.aspx

" lettre ouverte en réponse à l’article de Madame Loly Clerc « Pas de cosméto cuisine » parus dans Votre Beauté en Décembre 2011.

Pour mémoire Sylvie Hampikian est experte pharmacotoxicologue agréé et auteur de nombreux livres sur la beauté au naturel. 


Je vous invite bien entendu a partager le plus possible cette lettre sur internet.

Défendons ensemble la cosmétique home made !




"Qu’une journaliste exprime son avis personnel sous forme de « coup de gueule », pourquoi pas ? Madame Loly Clerc n’aime pas la cosmétique maison, on l’a bien compris... Qu’elle accumule les erreurs et les habituels lieux communs (l’inévitable masque au concombre) et qu’elle tienne des propos méprisants, parfaitement injustifiés, à l’égard des adeptes de la cosmétique maison est beaucoup plus discutable. Un minimum de respect eut été plus justifié, envers une pratique qui n’a rien d’obscurantiste et qui a perduré depuis plusieurs siècles, alors que la cosmétique chimique industrielle, dite conventionnelle, a tout au plus une centaine d’années. Toutefois, je ne reviendrais pas sur les propos de Mme Clerc : j’ai déjà répondu à ce type d’attaque et à aux arguments bateaux qualifiant cette pratique de « peu efficace et parfois dangereu(se) » sur le site FémininBio.

Par contre, mon honnêteté intellectuelle d’expert pharmaco-toxicologue indépendant ne peut accepter qu’un biologique vienne appuyer ses propos en alléguant des contre-vérités scientifiques notoires. Contre-vérités qui ne peuvent rester sans réponse.
Première contre-vérité (relayée par le journal « 20 minutes ») : « le principe actif du concombre est dans les pépins ». Il s’agit là d’une assertion si réductrice qu’elle en est fallacieuse.
En cosmétique naturelle, comme en phytothérapie, une plante est considérée comme un totum, c'est-à-dire un ensemble de molécules actives et de nutriments, présents dans tout ou partie du végétal et dont la synergie concourt à l’efficacité du soin. Un exemple bien connu est l’aloe vera : certes, le latex contient le principe actif pharmaceutique (l’aloïne), mais la pulpe (gel), qui est employée en cosmétique, contient quant à elle un ensemble riche et complexe d’actifs et de nutriments (polysaccharides, acides aminés, minéraux, acides organiques…). C’est leur association qui contribue aux propriétés hydratantes, calmantes, et cicatrisantes du gel d’aloès. Et cela malgré le fait que « le principe actif » en soit absent. On pourrait ainsi multiplier les exemples (raisin, pamplemousse, rose et cynorrhodon, tomate…). S’il est possible, pour les industriels, de breveter certains extraits végétaux très spécifiques, il n’en demeure pas moins que la supériorité du totum a fait largement ses preuves dans bien des domaines.

La deuxième contre vérité concerne tout le passage sur la conservation des produits (un argument bien bateau), et une mise au point à ce propos me semble nécessaire. D’une part, les cosmétiques maison ne subissent pas les contraintes de conservation des produits industriels, lesquels sont conçus pour rester des mois, voire des années, dans les entrepôts, les magasins puis les placards des consommateurs. Les cosmétiques maison étant fabriqués à la demande, en fonction des besoins, on les emploie généralement quelques minutes après leur préparation. La durée de conservation peut aller jusqu'à 2-3 mois ou plus pour les préparations qui s’y prêtent (baumes gras, huiles parfumées, sels, vinaigres…). Il faut donc relativiser, voire corriger, les propos de Mr Le Joliff. Les produits à base huileuse (sans aucun produit aqueux ajouté) ne craignent pas la contamination microbienne. Comme les huiles alimentaires, ils peuvent parfaitement être conservés à température ambiante, sauf peut être dans les périodes de forte chaleur. En revanche, ils craignent l’oxydation, d’où la nécessité de les conserver à l’abri de l’air et de la lumière (flacon en verre opaque bien fermé). En ce qui concerne les produits contenant de l’eau, il est absolument faux d’affirmer qu’ils « se contaminent immédiatement ». Rappelons que la théorie de la « génération spontanée » est obsolète depuis les travaux de Louis Pasteur (dont le fameux ballon à col de cygne rempli d’eau est toujours intact dans le musée éponyme). Il eut été plus juste de dire que « les produits contenant de l’eau et des matières organiques favorisent le développement des microorganismes en cas de contamination microbienne ». De tels produits nécessitent donc une hygiène de préparation rigoureuse (comparable à celle mise en œuvre pour les conserves maison) et l’usage de conservateurs antimicrobiens est recommandé. Par exemple l’huile essentielle de lavande vraie à 0,5-1% fonctionne très bien. Et ça, toutes les « cosméteuses » le savent.
Pour en terminer avec le passage sur la conservation, le dernier point sur lequel je voulais revenir, et qui m’a bien « amusée », concerne la fermentation… des ferments ! Et bien oui, la levure de bière vivante (qui n’est autre que la levure de boulanger), c’est un ferment, donc ça fermente !
C’est d’ailleurs comme ça qu’on fabrique, depuis la nuit des temps, le pain et la bière, et avec d’autres ferments le vin, le kéfir, le yaourt… Car la fermentation est le plus ancien procédé de conservation connu : en se développant les ferments consomment le substrat et exercent un effet inhibiteur vis-à-vis des germes potentiellement pathogènes. Ceci dit, dans les masques maison, on emploie plutôt la levure de bière inactivée (tuée, donc ne fermentant pas), mais il existe un merveilleux masque que l’on prépare 5 minutes avant l’emploi à base de levure de boulanger humectée d’eau tiède. Très efficace, car « cellulaire » (donc vivant et complet), je recommande systématiquement de ne le laisser poser que 5 minutes voire de le rincer au moindre signe de picotement, car il contient des enzymes actives. Ceci dit, personne ne m’a jamais signalé le moindre signe de picotement… alors que j’ai eu de nombreux retour sur son efficacité sur le teint et la pureté de la peau.

Troisième contre-vérité (et là encore il s’agit d’un poncif) : « les molécules de collagène et d’acide hyaluronique [qui] activent la régénérescence de la peau… ». Cette idée reçue est véhiculée par certains fabricants de cosmétiques sous prétexte qu’il s’agit de constituants naturels de la peau (oui, mais du derme). Le collagène (naturel mais  généralement issu de déchets agro-alimentaires ) et l’acide hyaluronique (issu de biotechnologie) sont des macromolécules de poids moléculaire moyen de l’ordre de 300 000 Dalton pour le premier et de quelques milliers à plusieurs millions de Dalton pour le second. Ils sont donc bien incapables de pénétrer dans la peau (la limite de passage étant de l’ordre de 500 Dalton) [1]. Ils restent en surface et forment au contact de l’eau un film (hydrogel) qui empêche l’évaporation de l’eau et maintiennent un environnement favorable à l’hydratation des couches superficielles. Tout cela n’est pas si mal. Quoi qu’il en soi, ils n’ont aucune action « régénérante » in situ. Par contre, notre bon vieux gel d’aloès, qui est un lui aussi un hydrogel, contient en plus de nombreux nutriments (acides aminés, sucres, minéraux…) qui eu ont un effet régénérant et participe à l’hydratation en profondeur en se mêlant aux NMF [2].

Pour conclure, si Mme Clerc déclare en ironisant que « la modernité, c’est le retour en arrière », je dirais plutôt que la modernité, c’est la vigilance. C’est être au courant des méfaits des produits chimiques plus ou moins toxiques qui sévissent dans tous les domaines (agro-alimentaire, pharmaceutique, cosmétique, textiles, emballages…), et de refuser de se laisser passivement empoisonner à petit feu. Quant aux soi-disant dangers des produits maison, je crois bien que la ménagère qui s’applique une banane mixée sur les cheveux pèse bien peu face au lobby des cosmétiques issus de l’industrie pétrochimique (le plus gros empoisonneur de tous les temps, une Brinvilliers élevée au rang multinationale)… Entre la pulpe de banane ou les tranches de concombre et une formule pouvant contenir jusqu'à plus de 80 ingrédients de toutes origines (oui, cela existe), dont aucune interaction n’a été étudiée, pas plus que les effets à l’état de traces, l’expert pharmaco-toxicologue que je suis a fait son choix et ne le regrette pas."


[1] Bos JD and Meinardi MM. "The 500 Dalton rule for the skin penetration of chemical compounds and drugs". Experimental Dermatology 2000;9(3):165-9.
[2] NMF = natural moisturizing factors"

7 déc. 2011

Mon panier de saison : décembre

En décembre, quels aliments sont-ils vraiment de saison ? Un petit tour des fruits, légumes, poissons (non en voie de disparition ou trop accumulateurs de polluants) et viandes que vous pouvez utiliser pour vos menus, vos repas en décembre... Point de fraise ou de tomates en cette période de l'année, mais finalement il y a plus de choix qu'on n'y pense en premier lieu ! 
Ce panier de saison est valable pour la France, je n'ai pas encore eu le temps d'en faire un par continent ;)

décembre


fruits légumes poissons viandes
    Ananas
    Avocat
    Banane
    Citron
    Clémentine
    Châtaigne
    Fruit de la passion
    Kaki
    Kiwi
    Litchi
    Mandarine
    Mangue
    Marron
    Orange
    Pamplemousse
    Papaye
    Poire
    Pomme








    Carotte
    Chou blanc
    Chou de Bruxelles
    Chou frisé
    Chou rouge
    Chou-chinois
    Citrouille
    Courge
    Céleri
    Endive
    Mâche
    Oignon
    Panais
    Poireau
    Pomme de terre
    Radis
    Salsifis
    Topinambour
Recommandés :
maquereau
sardine
carpe
rouget grondin
tanche
truite bio

Valables :
dorade
merlu
rascasse
calmar, seiche, poulpe
bulots
bigorneaux, coques
huîtres
moules
étrilles et crabes verts
coquilles saint-jacques

Occasionnellement :
rouget barbet
sandre
saumon du pacifique
saumon élevage bio
thon germon
boeuf
canard
dinde
lapin
mouton
porc
poule
oie

Sources : 
fruits et légumes : fruits-legumes.org/calendrier-fruits-legumes/ 
poissons : terrevivante.org/quels-poissons-consommer
viandes : femininbio.com/cuisine-bio/consommer-de-saison/saisonnalite-des-viandes
autre liens récapitulatifs pour compléter : femininbio.com/cuisine-bio/consommer-de-saison/  et aussi : ecoloinfo.com/mode-de-vie/panier-du-mois/

Quelques découvertes ou redécouvertes à partager : 
http://www.panierdesaison.com/
paniersdesaison.org
mon-panier-bio.de-saison


Préférer toujours les produits de saison et dans la mesure du possible, privilégier des produits locaux. Et bien entendu, des aliments issus de l’agriculture biologique, ou des jardins de voisins qui ne traitent pas sauf en bio ou en bio-dynamie .

A vos menus et  listes de courses  : auxjardinsdumaternage/mon-panier-de-saison  et pour-des-cantines-bios-et des menus et aussi, si votre enfant commence ou a commencé sa "diversification" : la diversification menee par l'enfant
Un petit rappel : l'allaitement maternel est recommandé par de nombreux professionnels et l'OMS jusqu'à 2 ou 3 ans, dont les 6 premiers mois en exclusif !

Chacun fait comme il peut, de son mieux, mais être informé est un bon départ... pour faire ses choix en connaissance de cause !

Crédit photo :  panierdesaison.com

2 déc. 2011

Education en mire

Mais comment peut-on faire sans punir-récompenser(bâton et carotte) , fesser, menacer, faire du chantage etc... ?
Quelques pistes  : à la fin de cet article, vos livre de chevet pour vous y aider, et au début, deux émissions qui abordent le sujet : 
Pour ceux qui ont la télé , notez-le sur votre agenda, ou programmez un enregistrement, pour les autres, elle sera disponible sur arte.fr pendant 7 jours (le noter sur notre agenda aussi !) .
Si ce gene d'émission est rarement suffisant quant aux solutions proposées, elle a le mérite de soulever la question... 
On verra dans la première émission comment les parents en Suède pratiquent au quotidien pour ne pas déraper... Edwige Antier (la seconde émission) est une bonne approche pour commencer sur le chemin de " l'éducation consciente " !

sur Arte magasine : 
" 20.40‹22.30 | 
THEMA
POUR OU CONTRE LES
CHÂTIMENTS COR PORELS ?

Pour ou contre la fessée ? Derrière cette question, plus polémique qu’il n’y paraît, sont en jeu différentes conceptions de l’éducation et de l’autorité parentale. De la Suède à la France, enquêtes et questions qui fâchent.
Soirée présentée par Daniel Leconte

20h40
AU PAYS DE LA FESSÉE INTERDITE 
Fesser ou ne pas fesser ?
En lançant une grande campagne de sensibilisation sur ce thème il y a deux ans, le Conseil de l’Europe ne laissait aucun doute sur son objectif : faire voter à tous ses pays membres une loi interdisant la fessée. Derrière ce débat éducatif, c’est toute la question de la nature humaine qui est posée. Est-ce la violence de la société qui
pervertit l’enfant ? L’État a-t-il pour mission de légiférer sur les méthodes éducatives des parents ? Ces questions, les Suédois y ont répondu en 1979, en votant l’interdiction de toute forme de punition corporelle sur les enfants. Aucune distinction ne pouvait plus être faite entre la vraie maltraitance et la bonne fessée des familles. Pour l’Europe entière, la Suède est alors devenue le pays pionnier en ce qui concerne les droits de l’enfant. Mais en quoi consiste ce fameux “modèle suédois” qui bannit la fessée de la sphère publique et privée? Quelles politiques l’accompagnent ? Y a-t-il des dérives ? La Suède est-elle devenue le pays du bambin tout-puissant? Les Suédois sont-ils les parents parfaits que nous rêverions d’être ? Les réalisatrices scrutent la société suédoise avec un regard étonné.

Documentaire de Juliette Armanet et Yvonne Debeaumarché
(France, 2011, 48mn) ~ Coproduction : ARTE France, Doc en Stock



21h35
Tu vas en prendre une !
En France, 80 % des parents ont déjà levé la main sur leur enfant. Un chiffre qui recouvre des réalités très variables. Témoignages.
Qu’y a-t-il de commun entre la petite tape pour marquer le coup et la gifle donnée par une mère excédée ? En partant de témoignages de parents qui “lèvent la main” sur leur enfant, la réalisatrice cherche à comprendre ce qu’il y a derrière ce geste.
À quel moment cela dérape-t-il ? Existe-t-il des solutions pour renoncer à la violence ordinaire ? Comment exercer son autorité ? Elle donne également la parole à la pédiatre et députée Edwige Antier qui propose régulièrement une loi contre les châtiments corporels – une loi controversée qui n’a jamais abouti.

Suivi à 22.00 d’un débat animé par Daniel Leconte
Documentaire de Leila Djitli (France, 2011, 26mn)
Coproduction : ARTE France, Doc en Stock"


Un petit rappel pour vos livres de chevet de base sur l'éducation consciente  : 
- J'ai tout essayé (Isabelle Filiozat)
- Elever son enfant autrement (Catherine Dumonteil-Kremer)

Pour aller plus loin :
- Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent (Adèle Faber et Elaine Mazlish)
- La véritable nature de l'enfant (Jan Hunt) 

Pour nos ados : 
- L'adolescence autrement (Catherine Dumonteil-Kremer)
- Parler aux ados pour qu'ils écoutent, les écouter pour qu'ils parlent (Adèle Faber et Elaine Mazlish) 
 


Ces livres sont des bases pour nous aider, et si les suivre de façon rigide sans réfléchir ne peut que ramener aux méthodes punitives (punition-récompense, menaces, chantage, punitions corporelles quelles qu'elles soient...)  s'en servir de soutien peut apporter beaucoup, changer vos relations avec vos enfants vers un respect mutuel et non un rapport de force en perpétuel :  
Lire, réfléchir, partager, montrer l'exemple à ses enfants et mettre en application en conservant à l'esprit l'essentiel : notre enfant cherche juste à grandir !

Crédit Photos :
http://www.wmaker.net/maisonenfant/La-Maison-de-l-Enfant

article susceptible d'être enrichi !